"Comment l'on tourne?"
Ne croyez pas naïve cette question. La totalité des cavaliers (Instructeurs de Saumur entre autres...) à qui j'ai posé cette question ne savent pas, ou répondent avec beaucoup de doute par une formule magique, sensée être explicative et évidente : "On tourne en faisant une rêne d'ouverture"
Dans les livres, que de formules fausses et vides de sens sur le sujet! Les pires méthodes sont les plus longues et les plus embrouillées. Rappelez vous les 5 effets de rênes qu'il fallait apprendre par coeur. On m'a même répondu il n'y a pas longtemps qu'il faut tourner avec les fesses et le monobloc des épaules! Mon Dieu...
Ma réponse :
-----Premièrement : pour les débutants : On tire le cheval vers le côté ou
l'on veut qu'il tourne. C'est la fameuse et horrible rêne d'ouverture, toujours incomprise , enseignée jadis et encore maintenant.
-----Deuxièmement : Pour les non-débutants (à partir du galop 4):
Il faut appliquer un concept :
On conditionne le cheval à fin qu'il suive son incurvation.
C'est le concept de rectitude. eh oui!
Quoi de plus naturel pour le cheval que de suivre son incurvation?
- Comment incurver le cheval? Voir les aides d'incurvation. (en construction).
- Comment contrôler le tournant?
Nous contrôlons le cheval dans un tournant :
- 1 : soit en modifiant le degré de son incurvation, en utilisant les aides d''incurvation.
- 2 : soit en déplaçant latéralement le cheval (épaules, hanches ou les deux) vers l'intérieur ou vers l'extérieur du tournant, en utilisant les aides latérales.
- 3 : Ou faire les deux en même temps .

Rappel : Les aides agissent par résistances et cessions.
Voir exercices. (en construction).

La rêne d'ouverture.
Peu de personnes sont encore adeptes de la rêne d'ouverture. (citée une seule fois entre parenthèses dans le manuel officiel des galops). Avez vous une définition de la rêne d'ouverture à me communiquer? Que comprendre dans le mot d'ouverture ? Y aurait-il ouverture, libération ou cession de la main intérieure?

Vous pouvez ajouter la rêne extérieure régulatrice pour compliquer un peu plus, et je ne comprends plus...Pourquoi serait-elle plus régulatrice que la rêne intérieure? La rêne d'ouverture est très très mystèrieuse...
Dans les manuels officiels des brevets 1 à 8, elle est remplacée par une description confuse du geste du tourner, sans aucune explication. En gros la méthode est : Le regard, les ongles vers le ciel, on écarte la main intérieure pour attirer le bout du nez du cheval, la main extérieure accompagne et est régulatrice.

La rectitude est seulement définie au galop 7 (dans les connaissances générales); elle n'est pas exposée commeprincipe du tourner. Dans les manuels, il n'y a pas de notion de rectitude dans les déplacements des hanches dans le galop 4, ni dans les cessions à la jambe des galops 5 et 6.
Je me demande comment on peut déplacer les hanches sans fixer les épaules avec un minimum de notion de rectitude? Et comment passer dans les angles avec un cheval qui veut prendre les raccourcis? Les explications sont seulement descriptives et ne sollicitent pas la compréhension du cavalier>, c'est à dire que les explications n'expliquent rien. Il s'agit d'exécuter les ordres du moniteur sans en comprendre le sens, comme les bidasses!!!

Chers cavaliers, refusez la culture des trucs, les réponses toutes faites, colportées de génération en génération. En technique équestre, remettez tout en question, ne faites jamais ce que vous n'avez pas compris , ayez un minimum d'honnêteté intellectuelle et surtout n'exécutez jamais les ordres. Ayez un esprit libre et de recherche. La solution la plus efficace est souvent la plus simple. Frank Durel

Connaissez vous la derniere?
Pour illuster mon propos, dans un article du magasine L'Eperon, un titre "La bonne façon de tourner" de A B-S(en 2001 à l'ENE). Il complique la chose en parlant de position twist, de mono-rotation interne, de centrage, d'évadation, d'ischion interieur, de posture mère, de gi-ra-mi-su, de monter les mains vers la bouche du cheval, de micro-geste et de dzim-dzim.... Alucinant, pompeu, décalé, naïf et iréaliste.